Le racisme et l’islamophobie tuent, l’extrême-droite assassine.


Dans la nuit du 31 mai au dimanche 1er juin, Hichem Miraoui, coiffeur tunisien de 46 ans, a été assassiné à Puget-sur-Argens dans le Var par son voisin Christophe Belgembe. Ce dernier, ouvertement raciste et proche du Rassemblement National, avait appelé sur les réseaux sociaux à “tuer les Arabes” ainsi qu’à se “révolter et à tirer sur la population maghrébine”. Un crime odieux qui fait écho à celui commis sur Aboubakar Cisse, ouvrier malien de 22 ans, tué d’une cinquantaine de coups de couteau à la mosquée de La Grande-Combe dans le Gard par Olivier H dont les motivations islamophobes ne font aucun doute. Le 31 août 2024 c’était déjà Djamel Bendjaballah, éducateur de 46 ans, qui avait été assassiné par un militant d’extrême-droite devant son enfant dans la banlieue de Dunkerque. 

En France, plus que jamais, le racisme et l’islamophobie tuent et c’est à chaque fois l’extrême-droite qui assassine. Mais si les auteurs sont bel et bien identifiés, les responsables du climat de haine qui rendent possibles ces crimes sont bien plus nombreux-ses. 

Un climat savamment entretenu dans le champ médiatique et particulièrement au sein de la galaxie Bolloré. Mais aussi par une grande partie de la classe politique, allant de l’extrême-droite en tête à la droite qui n’a de cesse de lui courir après. 

Les discours stigmatisant sur les Musulmans, les fantasmes sur les migrant-es et sur l’Islam, saturent l’espace médiatique depuis des années. La banalisation de théories complotistes d’extrême-droite comme celle du Grand Remplacement ou celle de la submersion migratoire agissent comme un poison dans notre société et mettent une cible dans le dos de nos concitoyens et de nombreux habitant-es de ce pays. Cette parole publique d’abord cantonnée aux différents cercles de l’extrême-droite a désormais contaminé une partie toujours plus importante des responsables politiques. 

Les politiques publiques mises en place par les gouvernements successifs ne sont pas en reste. Dernièrement, la loi Asile et Immigration de janvier 2024, dite « loi Darmanin » a été durcie un peu plus encore par Bruno Retailleau, qui poursuit sans surprise les politiques racistes et xénophobes de son prédécesseur.

On comprend dès lors mieux la soudaine pudeur du Ministre de l’Intérieur, qui, toujours prompt à dénoncer l’ensauvagement de la société et l’islamisation de la France, a toutes les peines du monde à qualifier, même du bout des lèvres, ces crimes de racistes,  d’anti-musulmans et de terroristes. 

Si ces meurtres sont le fait d’individus, ils ne sont pas des actes isolés. Depuis 2017, la justice a déjà ouvert près d’une vingtaine d’enquêtes terroristes en lien avec l’extrême-droite et la DGSI elle-même qualifie la menace d’extrême-droite comme particulièrement importante en France. C’est la banalisation de la parole raciste, propagée par l’extrême-droite, et par la droite qui lui sert de marchepied, qui légitime et provoque ces passages à l’acte. 

Derrière les tentatives et les stratégies de dédiabolisation, ces actes nous donnent à voir le vrai visage de l’extrême-droite, celui de la brutalité de la menace fasciste, qui discrimine, blesse et assassine. 

L’Union Syndicale Solidaires 13 se tiendra toujours au côté des victimes du racisme, quelles qu’elles soient et d’où qu’il vienne. Fidèle à son engagement antifasciste, notre Union Syndicale se trouvera toujours sur le chemin des promoteurs de haine et apporte toute sa solidarité aux familles et aux proches des victimes. 

C’est dans ce sens que l’Union Syndicale Solidaires 13 appelle à se joindre à la marche blanche organisée en hommage à Hichem Miraoui, qui aura lieu à Marseille, le dimanche 8 juin à partir de 10h à Porte d’Aix. 

L’extrême-droite et son cortège de haine est la pire ennemie des travailleurs et des travailleuses. Ne lui cédons aucun terrain, dans les discours comme dans les actes.

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