Appel à manifester devant tous les centres de rétention administratif le samedi 5 septembre

Nous relayons l’appel national à manifester devant les Centres de Rétention Administrative et notamment au rassemblement au centre de rétention du Canet à Marseille ce samedi 5 septembre à 14h.

L’événement facebook qui va bien

Au Mesnil-Amelot, à Lille Lesquin, Rennes, Nîmes, Vincennes et Marseille le Canet, les détenu·es des centres de rétention se mettent en grève de la faim, luttent contre leur enfermement plus que jamais injuste dans des conditions sanitaires déplorables en pleine crise du covid-19.

Après un premier rassemblement devant le CRA de Marseille le 25 août et un deuxième rendez-vous appelé par le collectif lycéen Conscience, le collectif El Manba et la CSP13 devant la préfecture mardi 1er septembre, continuons à faire entendre la parole des personnes enfermées, mobilisons nous contre les autorités responsables et exigeons la fermeture du CRA de Marseille, et de tous les autres !

El manba/collectif soutien migrant·es 13 répond à l’appel national du collectif SOS Sans Papiers et appelle à un rassemblement au centre de rétention du Canet ce samedi 5 septembre à 14h.

Nous, sans papiers et solidaires des personnes sans papiers, soutenons depuis l’extérieur la lutte et les revendications des retenu·es du CRA.
Nous exigeons la fermeture du CRA de Marseille et de tous les CRA de France.

Destruction des Centres de rétention !
Régularisations de toutes les personnes sans papiers !
Liberté de circulation et d’installation !

Collectif El Manba


Dans plusieurs camps de rétention (Mesnil-Amelot, Rennes, Nîmes, Marseille Le Canet, Vincennes, Lille Lesquin…) des retenus sont en grève de la faim ! SôS Soutien ô Sans-papiers appelle à se rendre devant tous les centres de rétention le 5 septembre à partir de 14 heures afin d’exiger leur fermeture immédiate et la libération des retenuEs.

La machine à expulser avec interdictions de retour sur le territoire bat son plein !

Peu importe à ce gouvernement que des retenus mettent leur vie en danger.
Peu importe qu’un gréviste de la faim ait été hospitalisé trois fois.
Peu importe les tentatives de suicide quasi quotidiennes.
Peu importe la propagation du coronavirus dans les CRA
Peu importe la confirmation des cas de COVID-19 dans plusieurs centres.
Peu importe l’absence de propreté, d’hygiène et la promiscuité.

bien que les expulsions soient impossibles sur certaines destinations, les retenus restent malgré tout enfermés 3 mois !

Lors de « la première vague » de contamination, de nombreux CRA ont été fermés grâce à la lutte exemplaire des retenus et à la solidarité des soutiens.

La politique du chiffre et la chasse à l’étranger est assortie d’une obligation à quitter le territoire et, de plus en plus souvent, d’une IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) signée par le préfet.

Bannissements de plus en plus fréquents pour un simple défaut de titre de séjour … avec inscription au système d’information Schengen (SIS), interdiction de visa et d’entrée dans tout l’espace Schengen.

Monsieur le garde des Sceaux, ces IRTF sont une violation des droits humains élémentaires, et sont contraires aux dispositions et articles de loi du CESEDA dont vous êtes le garant .

Ni justice, ni respect du droit à un procès équitable en violation de l’article-6 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme .

Beaucoup de retenus ont une famille, d’autres ont établis tous leurs liens en France. Certains sont pères d’enfants français. Ils sont tout de même expulsés, sans possibilité de retour, en violation des articles de loi du code d’entrée et du séjours des étrangers et du droit d’asile. Plus grave : des exilé-es sont expulsé-es vers leur pays où ils risquent la torture et la mort, en violation de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme .

Les révoltes actuelles, dans tous les CRA, nous montrent que cette politique de chasse à l’étranger, fondée sur des contrôles au faciès (contraires à l’article 78-1 et 78-2), cette politique du chiffre n’est plus tolérable.

Le CESEDA, dont vous êtes le garant, Monsieur le garde des Sceaux, est régulièrement bafoué. Des jugements sont rendus par visioconférence, sans interprète, sans avocat, même commis d’office.

Les juges du tribunal administratif confirment systématiquement les décisions d’expulsion, jugements types non argumentés. Et ces jugements sont rendus au nom du peuple français !

Broyer des vies, séparer des familles, expulser vers la mort parfois … Quels sont les objectifs de cette politique qui bafoue les droits humains élémentaires ?

Monsieur le ministre de la Justice, vous avez vous-même, en tant qu’avocat, lutté pour un juste droit à la défense. Nous vous demandons à ce titre, que la juste lutte des retenus et leurs demandes ne restent pas lettre morte ou ne soient renvoyées vers le ministère de l’Intérieur.

Dans sa rédaction la Constitution de novembre 1848, la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » est définie comme un « principe » de la République : l’article IV précise en effet que la République « a pour principe la Liberté, l’Égalité et la Fraternité ». La politique indigne actuelle envers les exilés et les migrants est contraire à ce « principe » de la République, dont vous êtes le représentant en tant que ministre de la Justice.

Monsieur le ministre de la Justice, nous exigeons que vous mettiez fin à cette politique indigne.

SôS Soutien ô Sans-papiers appelle à se rendre devant tous les centres de rétention le 5 septembre à partir de 14 heures afin d’exiger leur fermeture immédiate et la libération des retenuEs. (Les rassemblements seront déclarés de 14h à 20h auprès de chaque préfecture dont dépendent les centres de rétention administratif).

SôS appelle à rejoindre l’ensemble des luttes en cours dans tous les CRA.

SôS Soutien ô Sans-papiers

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