Victoire ! Ce lundi, la “Provence pour le Bien Commun”, raout de l’extrême droite locale déguisé en gala de charité, n’a pas eu lieu en grande pompe dans la salle de concert du 6mic à Aix en Provence.
La raison de cette bonne nouvelle ? Les modes d’actions complémentaires des syndicats, des collectifs et de toutes les personnes mobilisées depuis plusieurs semaines pour faire annuler l’évènement :
- Une grève surprise des 8 intermittent·es embauché·es pour le montage de la soirée (soutenu·es par la CGT Spectacle, SUD Culture, CNT-SO, le STAA et le STUCS) pour dénoncer la dégradation des conditions de travail dans le secteur culturel.
- Un piquet de grève intersyndical devant le 6mic en soutien aux camarades grévistes et pour dénoncer la menace que fait peser la Nuit du Bien Commun et la galaxie Stérin sur les secteurs culturels et associatifs.
- Un contre-rassemblement d’une centaine de personnes devant le 6mic, une heure avant le début de la soirée mondaine.
Cette mobilisation a fini par faire flancher les organisateur·ices de la Nuit du Bien Commun et leur escorte policière composée de plus d’une vingtaine de camions de CRS. La soirée n’aura pas eu lieu au 6mic mais sur internet devant 20 mécènes et 90 spectateur·ices.
Malgré cette belle victoire, le combat continue. Le gala de charité déplacé sur internet a tout de même permis une levée de dons de 260 210 euros (avec défiscalisation à hauteur de 66 %, comme l’animateur de la soirée l’a rappelé à plusieurs reprises !) pour des associations aux idées souvent réactionnaires et de nouvelles Nuits du Bien Commun sont prévues à Rennes, Dijon, Paris et Bordeaux en novembre et en décembre.
Continuons de déborder les Nuits du Bien Commun pour définitivement enterrer ces galas de charité nauséabonds et porter nos revendications :
- Pas de Nuits du Bien Commun dans des lieux soutenus par de l’argent public.
- Des financements publics pérennes pour les emplois de l’associatif et de la culture pour empêcher les incursions du mécénat d’extrême droite dans ces secteurs.