Les idées d’extrême droite et ceux qui les propagent n’ont rien à faire dans SUD Industrie et Solidaires

C’est avec stupeur et dégout que nous avons appris que Francis Lopez, membre du bureau de SUD Industrie 13, avait rejoint en 5ème position une liste conduite par le RN aux municipales à Martigues. L’adhésion et l’appartenance à l’Union syndicale SUD industrie et Solidaires sont incompatibles avec les idées d’extrême-droite, notamment du Rassemblement National.

Évidemment, il n’y aucune ambiguïté sur le fait que Francis Lopez ne peut plus être adhérent de SUD Industrie dans ces conditions, puisqu’il s’est lui-même placé en dehors de nos statuts et valeurs. Le dernier congrès de l’Union syndicale SUD industrie en 2017 avait notamment travaillé sur une résolution rappelant le combat qu’il faut mener contre l’extrême-droite traditionnelle (RN) mais aussi contre l’ensemble des intégrismes religieux et autres organisations identitaires réactionnaires ou antisémites (PSM, Soral, Dieudonné, etc.) et avons toujours pris soin de lier les deux dans notre combat. C’est pour cette raison que le secteur « laïcité et lutte contre les discriminations » de l’Union syndicale SUD industrie a notifié à Francis Lopez ce jour même sa suspension, dans l’attente effective de son exclusion qui sera définitive dans quelques jours.

L’Union syndicale SUD industrie rappelle par la même occasion son attachement à la fois à la charte d’Amiens, qui place le syndicat comme acteur principal de lutte mais surtout son positionnement antiraciste et antifasciste. Nous rappelons également que deux responsables nationaux de l’Union syndicale SUD industrie sont sous le coup de plaintes déposées par le Front National à leur encontre, démontrant au passage que l’extrême-droite est l’ennemi des travailleurs-ses et n’hésite pas à jouer un double jeu en méprisant les classes populaires.

Ce n’est pas non plus la première fois qu’un syndicaliste fait carrière en politique en reniant pour cela, les idées de lutte, de solidarité et d’unité des salarié-e-s qui sont notre combat commun. Cet opportunisme mélangé aux idées nauséabondes d’extrême-droite n’a pas et n’aura pas jamais sa place dans le mouvement ouvrier qui souhaite rassembler ce qui est épars afin de construire le progrès social.

Francis Lopez n’étant désormais plus membre de SUD Industrie et son syndicat sous le coup d’une exclusion définitive, il est donc désormais impossible pour M. Lopez de se réclamer de notre organisation ou d’une qualité liée à celle-ci, et de fréquenter les manifestations ou locaux des organisations de SUD-Solidaires.

L’extrême-droite et ses différentes composantes sont à l’opposé des valeurs de république sociale, de socialisation des moyens de production, d’unité de tous les travailleurs et du syndicalisme que nous portons. Il est donc pas possible de le considérer comme n’importe quel parti et nous continuerons de former nos militant-e-s dans ce combat global pour une société débarrassée de toutes exploitations et dominations.
Nous y veillerons sans compromis et avec vigilance.


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