Les EHPAD font couler beaucoup d’encre en ce moment. Le centre gérontologique départemental de Marseille (CGD) rue Montolivet nous rappelle que les établissements publics (c’est d’ailleurs le seule EHPAD public de la ville) ont aussi leur lot de dysfonctionnements. La Section SUD Santé Sociaux veille au grain et le fait savoir. Ce qui n’est pas sans faire réagir (bien mal) la direction.

Comme de très nombreux EHPAD, le CGD de Montolivet est touché de plein fouet par la crise sanitaire du Covid-­19 et connait un manque chronique de matériel de protection pour les personnels soignant et les patients. 

Masques, sprays désinfectants, gants, sur-­blouses, tests, ces éléments essentiels de protection pour les personnels soignant continuent de manquer. Cette situation inacceptable expose ainsi quotidiennement ces personnels et favorise leur contamination. Et de fait, chacun-­e d’entre eux devient potentiellement un facteur mortel d’épidémie envers celles et ceux dont ils/elles sont censés prendre soin et dont ils/elles sont responsables.

C’est cette situation intenable que de nombreux personnels soignant dénoncent depuis des semaines. Et c’est pour tenter de remédier à cette situation que les représentants du syndicat SUD Santé Sociaux de cet établissement ont pris en charge la recherche de matériel. Plus de 200 blouses ont ainsi été livrées par eux-­mêmes le 6 avril. 

C’est pour éviter le pire que ces mêmes représentants ont également exercé un devoir d’alerte en date du 1er avril 2020 sur ces questions de manque de matériel, à propos de l’utilisation d’étudiant-­e-­s du centre de formation et sur la gestion de patients « baladeurs » qui effectuent quotidiennement des sorties du CGD.

Alors que l’ensemble de ces éléments auraient dû recevoir, de la part de la direction du CGD de Montolivet, un traitement efficace, le choix qui a été fait est celui du déni et d’un mélange de calomnies et de diffamations envers ces représentants syndicaux. 

Cette attitude affligeante et irresponsable s’est à la fois manifestée dans une communication interne au CGD, mais également dans une réponse à un article paru dans le journal La Provence le 9 avril dernier, où la direction fait visiblement le choix d’une communication sur un modèle « nord-­coréen » plutôt que de traiter de réalité sanitaire. A lire par ici

Plus que jamais, l’Union syndicale Solidaires des Bouches-du-Rhône et le syndicat départemental SUD Santé Sociaux apportent tout leur soutien aux représentants syndicaux du syndicat SUD Santé sociaux du CGD de Montolivet et à l’ensemble du personnel soignant, face à cette « double peine » que constituent la crise sanitaire et la pathologie managériale.